Le Blog de Gégé

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24/09/2021

1° étape :  St Amand Montrond (18) / St Honoré (58) 125 km D+ 805 m

 

Cette nouvelle Centrionale vers Saint-Louis en Alsace dans la zone des 3 frontières (Allemagne, Suisse et France) a débuté hier par un petit prologue de 74 km entre Vierzon et Saint-Amand, véritable départ de cette Centrionale.
Avec des conditions idéales, cette mini étape m’a permis d’être complètement rassuré sur mon aptitude à randonner après une chute assez grave survenue fin août.
Cette gamelle combinée avec quelques problèmes de santé momentanés m’avait complètement laminé et privé de vélo pendant plus de trois semaines.
Cette entrée en matière ressemble fort à un discours de « Tamalou ». Tout cela, pour vous dire, que parfois il faut savoir réfréner ses ambitions pour pouvoir continuer à vivre sa passion : cette Centrionale prévue initialement en 3 jours a été redécoupée en 4 étapes.


La première, celle d’aujourd’hui, ne présentait aucune difficulté avec un profil très plat, des routes tranquilles et une météo idéale.

Rien de très spectaculaire sur ce parcours pourtant très plaisant au travers des belles forêts de l’Allier puis le long du canal du Nivernais.

Peu occupé par la contemplation d’un paysage rarement renouvelé, l’esprit divague en s’attachant à des détails presque insignifiants : à Ainay le Château, je passe devant un monument aux  morts semblable à des milliers d’autres avec son poilu en fonte figé dans un garde à vous impeccable depuis un siècle. Les quatre obus pointés vers le ciel n’évoquent que le mauvais goût guerrier des concepteurs de ce monument. Mais un détail finit par attirer mon attention : une plaque de fer où les habitants du lieu ont tenu à représenter les victimes sacrifiées. Les photos émaillées   des soldats tombés, les noms, leur âge, les dates de leur mort illustrent d’un coup l’ampleur du drame vécu dans ces campagnes où tous se connaissaient. Bien plus que ces listes de noms gravés dans la pierre,  leurs visages d’un autre temps, même à  demi effacés racontent l’horreur de cette guerre et la fuite du temps génératrice de l’oubli.

Demain, le parcours au travers des profondes forêts et des reliefs du Morvan et des côte du vignoble bourguignon, sera plus exigeant. Aussi, je vous laisse pour prendre un peu de repos régénérateur.

Les papys sont un peu comme les bébés : entre deux tétées, ils roupillent.



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