1° Etape : Saint Amand Montrond ( 18) / Ussel (19)
174 km – dénivelé 2492 m

2° Etape : Ussel (19) / Cransac (12)
151 km – dénivelé 2500 m

Aujourd’hui, promotion sur gegediagonaliste : 2 journées de randonnée pour le prix d’une, alors si ma prose ne vous lasse pas, n’hésitez pas !

D’abord quelques nouvelles de Bernard, l’apprenti randonneur au long cours. Vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’il dépasse le maître, mais ça je m’y attendais. On dit parfois qu’à vaincre sans péril on triomphe sans gloire. Il faut donc relativiser l’exploit. Je ne souhaite pas que vos compliments fassent enfler ses mollets car cela ne pourrait que me pénaliser d’avantage.

De notre première étape, on peut retenir le plaisir de rouler sur des routes tranquilles de Creuse ou de Corrèze dans une campagne préservée. Le calme ambiant permet même de rouler en entendant la musique des roues caressant le bitume. Parfois le  gazoullis des oiseaux vient couvrir ce ronronnement. Si les villages traversés n’ont rien de très spectaculaire, on sent que dans ces régions, c’est le labeur des paysans qui a façonné les lieux et le paysage ; les châteaux et les belles demeures bourgeoises sont rares.

Après une cavalcade sur les hauteurs de la Corrèze couvertes de genêts, nous sommes arrivés à Ussel dans un gîte à la ferme où la chaleur de l’accueil n’était pas feinte. Le repas pantagruélique concocté par notre hôtesse, une vieille dame dure à la tâche, n’était pas labellisé bio, mais tout était produit à la ferme, authentiquement sain et savoureux.

Notre deuxième journée nous a d’abord conduits vers le barrage de l’Aigle sur la Dordogne. En voyant cet ouvrage, le souvenir d »un de mes professeurs de génie-civil qui avait participé également à la construction des barrages de Bort les Orgues et du Chastang m’est revenu. À la fin de ma scolarité à Egletons, petite ville des environs, j’avais appris par hasard que cet homme,  comme beaucoup d’autres correziens et cantalous, avait été un authentique héros de la resistance dans les maquis FTP comme l’évoquait quelques panneaux sur le site du barrage. Chapeau bas rétrospectif à mon ancien professeur surnommé « Mimile » par ses élèves.

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Pour remonter vers Pléaux (Cantal) après le barrage, nous avons du affronter un mur avec des pentes voisines de 15 %. Ce genre de côte laisse des souvenirs dans les gambettes. Que dire du parcours, sinon qu’il est presque toujours beau, souvent exigeant, qu’il traverse des villages où jamais un urbaniste n’a eu à exercer ses talents. Pourtant l’harmonie qui s’en dégage n’en finit pas de m’étonner.

Enfin pour la petite histoire, je vais dénoncer mon compagnon de route : pour essayer de se soustraire à la chaleur de la mi-journée et récupérer un peu, Bernard s’est assoupi sur les bancs de l’église de Glaynat après la pause repas. L’idée n’était pas d’offenser les croyants mais de profiter de la fraîcheur divine de cette belle église. J’espère que personne ne s’en offusquera, et surtout pas ceux qui dorment dans les cimetières lors de leurs randonnées au long cours (ils se reconnaitront…)

Enfin, vous m’excuserez, je n’ai pas reussi à illustrer cet article avec des photos, faute d’une qualité de réseau suffisante. C’est la contrepartie à payer lorsqu’on se trouve dans la France profonde. J’ai en réserve quelques magnifiques spécimens de vaches Salers à proposer à votre admiration. Je les joindrai à cet article dès que possible.