Le Blog de Gégé

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10/09/2020

Bari – Foggia – Menton ?

L’article ci-dessous est l’un des billets publiés en direct pendant la randonnée. Cette eurodiagonale est maintenant terminée. Retrouvez les publications initiales rassemblées dans le récit disponible ici : Eurodiagonale Menton-Bari-Menton

Puisque vous avez été nombreux à nous suivre et à nous encourager en parcourant ce blog, je me dois de vous informer à regret que l’eurodiagonale retour Bari/Menton restera inachevée.

Elle s’est arrêtée à Foggia dans les Pouilles, 135 km après notre départ, en raison d’un événement familial qui m’impose de revenir précipitamment auprès des miens. Michel, solidaire jusqu’au bout a choisi de ne pas poursuivre seul, afin de me faciliter un retour rapide à la maison. Je ne peux que le remercier.

Mais puisque vous avez été fidèles comme l’an passé à subir ce petit laïus presque quotidien, je vais vous entretenir aujourd’hui de « l’abandon » dont les raisons peuvent être multiples et variées.

Lorsqu’un cyclo est contraint à renoncer, c’est toujours justifié, rarement de gaieté de cœur et jamais au bon endroit. Il doit alors organiser son retour. Le vélo chéri, bichonné, devient un fardeau intransportable banni de presque tous les transports publics. Il faut alors beaucoup improviser, établir sur des bases que l’on ne maîtrise pas une solution de retour.

L’abandon fait partie intégrante du défi. C’est une éventualité de tous les instants : casse de matériel, défaillance physique, accident, conditions météorologiques extrêmes, événements extérieurs, sans oublier un motif tout aussi valable que les autres : un « mental dans les chaussettes », à propos duquel personne n’a le droit d’ironiser.

Finalement un abandon avec un retour par les moyens du bord est un exercice à l’opposé de celui d’un programme de diagonale. Pour ces voyages aux long cours, tous les choix et actions sont mûrement évalués avant d’être validés, puis suivis au plus près tant que cela reste possible.

Notre retour improvisé illustre le type de situation à laquelle, un cyclo peut être confronté pour organiser le retour suite à un abandon.

Les obstacles ne relèvent pas seulement des difficultés de transport, mais aussi de la communication. Comment se faire comprendre précisément pour éviter toute nouvelle complication ?

La barrière de la langue est certes un obstacle à cette compréhension mutuelle, mais elle est presque toujours surmontable avec le langage universel de la courtoisie et du sourire.

Ainsi, notre retour assez compliqué, avec sept changements de train, s’est trouvé résolu presque instantanément grâce à une guichetière très performante qui possédait quelques rudiments d’anglais et à un policier qui nous a accompagné sur le quai du train en partance dix minutes plus tard pour notre première destination. Sans eux nous étions condamnés à tourner jusqu’au lendemain à Foggia, joli port de pêche perdu au milieu des terres de l’immense plaine ventée des Pouilles.

 

7 trains entre Foggia et Vingtimille !

Le second facteur qui intervient dans la mise en place d’une logistique de substitution est la chance. Considérer qu’une solution existe est déjà une amorce de résolution d’un problème.

Cette manière d’envisager le déroulement possible des événements permet de toujours avancer. Et souvent, force est de constater que ça marche ! Sur ce point cette approche est un peu la même que celle d’un voyage au long cours. Une suite de petits objectifs pour atteindre le but. Surtout, garder le cap quitte à zigzaguer pour aller chercher le vent de travers. Les grands navigateurs ne progressent pas autrement…

Enfin, le recours aux objets connectés peut-être d’un précieux secours à condition de les utiliser à bon escient : pour informer l’entourage, pour régler les problèmes d’intendance ou localiser les services auxquels il faut recourir : hôtellerie, réparation transport.

En conclusion, ne pas avoir d’appréhension permet de partir le cœur léger et de revenir si possible entier par des chemins, mêmes imprévus. Tous mènent à Rome. Mais ils en repartent aussi…

C’est sur un de ces chemins, entre et Rome et Pise que je vous écris. Celui-ci est en fer !

Ça roule aussi !

 



3 réflexions au sujet de « Bari – Foggia – Menton ? »

  1. Gégé et Michel Je souhaite de tout cœur que vous soyez bien rentrés et surtout que la cause du retour ne soit pas un malheur?

  2. Hello. triste de lire ce post après retour validé de notre double diagonalisation. La santé avant tout. Votre périple n’est que partie remise. A très bientôt.

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