Normalement ce devait être notre dernière journée. Mais presque arrivé à Saint Amand-Montrond, Bernard réalise qu’il a oublié son peigne et ses bigoudis à Bourg-Madame (65)
Nous voilà donc contraints à faire demi-tour pour aller les récupérer…
Mais, comme je crains de vous lasser avec de nouveaux comptes-rendus quotidiens relatant la quête de ces indispensables accessoires capillaires, je me limiterai à vous parler de notre dernière étape vers Saint-Amand (18). Et après ça, basta !
Notre retour vers Saint-Amand a débuté dans la grisaille et presque dans le froid après les pluies nocturnes.
Bien qu’il soit relativement court notre parcours du jour a été néanmoins assez relevé : un peu plus de 1000 m de dénivelé pour moins d’une centaine de kilomètres.
Les premières heures de route ont été agrémentées notamment par la traversée du du pont médiéval du village de Moutier-d’Ahun (23), par des panoramas sur les paysages bucoliques et vallonnés des monts de la Marche noyés dans une ambiance vaporeuse ou par l’apparition de l’austère château de Boussac au détour d’un virage.
En milieu de matinée, nous arrivons dans le Cher où le parcours globalement descendant devient plus facile, mais aussi moins attrayant.
Alors que l’arrivée approche, nous nous remémorons ces dix jours d’escapade qui compteront bientôt parmi nos souvenirs.
Tout au long, si j’excepte l’épisode orageux d’une vingtaine de minutes dans les environs de Brive, la chance a été avec nous. La pluie aurait du nous mettre souvent à l’épreuve, mais elle a presque toujours choisi de tomber aux moments de récupération.
Malgré les déboires ferroviaires, qui nous ont empêchés de concrétiser une seconde Centrionale, cette randonnée est une belle réussite.
C’est d’abord vrai pour Bernard, qui a découvert cette forme de voyage et n’a jamais flanché sur cette distance assez conséquente au profil très exigeant (Plus de 1200 km avec un peu plus de 16 000 m de dénivelé).
Certes les jambes doivent répondre mais le mental doit suivre. Le novice a montré qu’il répondait à ces critères.
Même si j’ai une plus longue expérience de ces randonnées, je redoutais un peu l’exigence du parcours. Aussi, je suis satisfait d’avoir encaissé malgré le handicap de ma corpulence et de celui de l’âge qui, inexorablement, réduit mes capacités physiques.
En revanche, je m’interroge encore. Aurais-je été capable de grignoter le Tourmalet avec le poids des ans et celui de mes sacoches ?
Mystère, car ma dernière ascension de ce col mythique remonte à 2005 ; à l’époque j’étais âgé de 51 ans et mon vélo ne ressemblait pas encore à un semi-remorque.
Comme il ne faut jamais rester sur un doute, j’en suis certain, si Dieu ou d’autres me prêtent vie, je tenterai à nouveau l’expérience avant mes 70 ans !
Merci à vous tous qui nous avez suivis et encouragés.
À bientôt