(150 km – 2014 m de dénivelé)
Entre mon hébergement de Baudré, au sud de Saint-Lô et le premier pointage à Periers (50), je dois rouler pendant plus de 30 km dans un brouillard épais, qui humidifie les vêtements et embue les lunettes. La visibilité n’excède pas 50 mètres et la température ne dépasse pas trois degrés. Heureusement le parcours n’emprunte que de petites routes sans circulation. Toutes sont bordées de hauts talus, formant enclos, que surmontent des haies denses. Parfois lorsque le chemin est étroit, les arbustes, lorsqu’ils ne sont pas taillés, forment une voûte créant ainsi un décor un peu irréel estompé par le brouillard.
Petit à petit la lumière du jour naissant éteint cette grisaille et révèle une multitude de petites fleurs jaunes qui percent la mousse revêtant les talus. Les nombreuses côtes jalonnant le parcours me laissent le temps pour la contemplation de ces bords de route caractéristiques à toute la péninsule du Cotentin.
Après la pause de mon second petit-déjeuner à Periers, le soleil finit par se montrer. Il fait enfin disparaître ce brouillard que je craignais devoir persister.
Après Doville, (km 54) c’en est fini des petits chemins creux. Faute d’avoir trouvé un itinéraire de substitution, je dois rouler sur une route assez fréquentée jusqu’à Bricquebec (km 74) où je me ravitaille un peu avant midi.
Enfin, merveille des merveilles, au sortir d’une descente enserrée entre les collines, je découvre la baie d’Ecalgrain. Il faudrait beaucoup de talent pour en évoquer l’indicible beauté ; le mieux est peut-être d’y venir par une belle après-midi comme aujourd’hui pour la découvrir sous cette douce lumière d’hiver.
4 réflexions au sujet de « La route des talus fleuris »
Merci pour ces récits qui me fait m’évader et rêver…
Encore bravo !!
Cyclotouriste comblé !
En attendant la prochaine randonnée et son récit, merci de nous faire partager tous ces sentiments et émotions …..
Bravo Gégé. On t attend pour un 200 mercredi avec Catherine et Bernard.
Gégé : J’ai fait un beau voyage par tes yeux et par ta prose. Merci