La journée a débuté sur des routes connues, habituellement parcourues de nuit lors de la traditionnelle « Randonnée du solstice ». La lumière diurne nous a permis de voir qu’il n’y avait pas grand-chose à voir ! La seule raison motivant cette balade hivernale dans la nuit glaciale tient surtout aux retrouvailles entre cyclos dans la chaude ambiance de la cave troglodyte dite « Auberge du solstice » chez Jean-Pierre à Naveil (41).
En arrivant sur Vendôme (41), Michel a la malencontreuse idée de vérifier sur son GPS notre avance par rapport à la feuille de route alors que nous amorçons une descente. La rencontre avec une bordure en granit massif et véritable l’arrête net. Souffrant de contusions à la hanche et à l’épaule, il constate avec dépit les dégâts : roue avant complètement voilée et jante fendue.
Tant bien que mal, nous nous replions sur la gare de Vendôme avec l’espoir de rapatrier l’homme et sa monture. Dans l’impossibilité de régler son retour par train, je sollicite l’aide de Bernard Haie, un ami Ucetiste et collègue qui n’a pas pu se joindre à l’équipe de cette Centrionale. Bernard vient chercher Michel et le ramène à la maison Gauthier à Tours. Sa voiture étant garée chez moi, Michel peut rejoindre ses pénates auvergnats dans l’après-midi après s’être restauré en compagnie de mon épouse.
Vous qui espériez découvrir une spécialité locale lorsque j’ai évoqué cette « gamelle vendômoise », devez être aussi déçus que nous. Malheureusement la gamelle se cuisine à beaucoup de sauces : pour ma part j’ai expérimenté entre autres « la gamelle autrichienne », spécialité dégustée contre le pare-brise de la voiture d’Adolf, et plus récemment la « gamelle bretonne » contre une bordure et un mur sur les hauteurs de Becherel lors du dernier Paris/Brest/Paris.
Sachant mon malheureux coéquipier entre de bonnes mains, je reprends la route une fois ces problèmes d’intendance réglés. Après Saint-Calais (72) le parcours dans la campagne sarthoise est plus plaisant, agrémenté par les traversées de villages assez préservés. Je suis étonné par l’originalité de ces clochers aux formes courbes et éffiléees comme celui de Coudrecieux ou de Saint-Michel-de-Chavaignes (72) où j’ai eu la bonne idée de faire la pause méridienne pour ravitailler l’animal.
Pendant que je dévore en terrasse face à cette charmante église, un client m’indique que la nef abrite 365 saints.
Dans ce « Bar, épicerie, dépôt de pains, tabac, gaz, presse, jeux, annexe bancaire et agence postale » la patronne m’accueille gentiment. Elle me sert une pression pour faire passer le casse-croûte et un expresso pour accompagner la pâtisserie. Je prie pour que ce genre de commerce perdure. Ils sont l’âme d’un village et un des derniers lieux de vraie convivialité des campagnes.
2 réflexions au sujet de « La gamelle Vendômoise »
Dommage pour Michel, faut souhaiter que ce ne soit pas trop grave.
Encore une fois seul GG.
Prudence avec le gegeps, bonne continuation.
CAT
Bis répétita ! Ce « couple » est maudit !
Que Michel se rétablisse le plus vite possible et il qu’il t’accompagne pour la prochaine que tu vas lui proposer !
C . R de St Avertin