Ces deux étapes d’égale difficulté, au regard de la distances, de la dénivelée et des conditions météorologiques nous ont procuré des sensations assez différentes.
Les deux ont débuté avec un froid mordant sur les premiers kilomètres. Occupés à observer les lumières rougeoyantes du jour naissant, nous avons vite oublié ce désagrément passager.
Pour le reste, ces deux journées ont été assez dissemblables, celle passée sur les petites routes de Touraine m’a particulierement ravi, bien qu’elle se soit déroulée sur mon terrain de jeu habituel.
Conscient du risque de me mettre à dos les berrichons après la tirade du lundi où j’évoquais à demi-mot l’ennui du cycliste contraint à pédaler dans le le néant des environs d’Issoudun, guère plus séduit par les paysages du Segréen, lassé de devoir grignoter d’interminables lignes droites pour atteindre les portes de la Bretagne, je vais peut-être aussi me faire détester aussi par les angevins en exprimant tout le plaisir que nous avons pris à randonner dans la campagne chère à Balzac.
On me taxera peut-être de chauvinisme, bien que je ne sois qu’un tourangeau d’adoption, mais j’ai trouvé que la douce lumière hivernale embellissait encore plus notre déjà charmante Touraine.
La seconde journée, essentiellement en Anjou a été marquée par la visite de nos amis Nicole et Jean-Claude Chabirand venus à notre rencontre vers Tiercé (49).
Pour les quelques lecteurs de ce billet presque quotidien qui ne les connaîtraient pas, j’ai demandé à Jean-Claude de me préciser les randonnées marquantes se rapportant au seul mythique Paris/Brest/Paris de son épouse Nicole et plutôt que de transcrire imparfaitement ce parcours remarquable, je vous transmets sa réponse integrale :
» Nicole a validé 8 PBP Randonneurs entre 1983 et 2015 et 1 PBP Audax en 1981. Son meilleur temps : 56 h 55 en 1983 (3eme féminine). En 1991 (année du Centenaire), elle a fini 1ere féminine, mais seulement en 59 h 43… (beaucoup de vent de face au retour). En 2015, elle a fait 82 h 43 et s’est approprié le record de la dame la plus âgée ayant terminé un PBP (pour l’instant, il tient toujours : 69 ans et 5 mois). Tous ces chronos ont été réalisés à vélo solo. Nous en avons fait 4 à tandem mais tous en plus de 60 h.
De très bons souvenirs d’une époque hélas révolue… «
Quant à Jean-Claude, c’est une des trois seules personnes a être lauréat de 12 PBP (comme disent les initiés).
En matière de cyclotourisme, le mot palmarès est presque incongru. Mais il n’est pas interdit d’avoir une certaine admiration.
Ce matin, nous avons été très honorés de leur témoignage d’amitié de ces deux randonneurs hors pair.
J’espère que nos deux amis angevins me pardonneront d’avoif eu la dent dure pour leur belle région qui recèle elle aussi de très beaux paysages et un riche patrimoine, ailleurs que la où nous usions nos pneus aujourd’hui.
Une réflexion au sujet de « Etape 2 – Moulins / Cephons (36) – Baugé (49) – 157 km 1108 m Étape 3 – Baugé (49) / Guipry-Messac (35) – 156 km 1138 m km »
Nicole et moi n’avons pas du tout hésité à aller rencontrer Gégé et Michel même si cela nous a fait lever un peu tôt (6 h). Gégé est toujours très agréable à écouter (avec lui, on ne s’ennuie jamais ! ) ; Michel est beaucoup moins expansif (c’est peut-être d’ailleurs une des raisons qui font qu’ils s’entendent aussi bien, comme un vieux couple…) ; mais il a le coeur sur la main et en août 2022, il a eu la gentillesse de venir ravitailler en eau les cyclos de notre BRM 1000 d’Angers qui passaient pas très loin de chez lui ; il en a même hébergé un pendant 24 h (qui avait abandonné, terrassé par la canicule et les crampes et qui n’avait pas de solution de repli immédiat vers son domicile). Une raison de plus pour venir les saluer au passage et de leur offrir le café du matin.
Déjà ils entrevoyaient Portsall, le point d’arrivée de leur Centrionale. Il faisait si beau ! Bonne route les gars !