Le Blog de Gégé

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26/02/2021

Andouille de course !

Publication un peu tardive mais en lisant la suite vous en comprendrez la raison…

Journée de plaisir total même si elle s’avère assez exigeante pour les mollets sur un parcours qui, dès le départ, s’annonce très vallonné. La fraîcheur un peu plus marquée que les jours précédents et le vent globalement contraire obligent à tempérer mes ardeurs pour essayer de durer. Certes l’étape du jour est la plus courte de tout le parcours vers la Normandie mais la dénivelée est au rendez-vous. Au final je dois me coltiner 144 km et un peu plus de 2100 m de grimpette. En février, c’est déjà beaucoup pour un presque vieillard.

Forêt d’Ecouves

Mais en compensation de l’effort, je me régale des ambiances changeantes. C’est d’abord l’aurore qui pointe alors que je m’attaque aux premières vraies côtes à l’orée de la forêt d’Écouves (61), puis les collines noyées dans la lumière vaporeuse du brouillard matinal vers Carrouges (61), et partout les talus constellés de jonquilles, de perce-neiges et parfois même de pâquerettes. Tant d’harmonie fait oublier la rudesse des reliefs gravis sur la petite plaque.

Environs de Carrouges

Enfin, en milieu de matinée, le soleil perce laissant découvrir le paysage de bocage des collines de la Suisse normande. Si comme tous les cyclistes, je ne manque jamais d’évoquer les nombreuses montées, il m’arrive comme eux d’oublier de mentionner les descentes au moins aussi nombreuses, aussi longues et pentues que les côtes. Ces glissades rapides ou l’on balance le vélo d’un virage à l’autre sur des routes presque désertes sont autant d’occasion de plaisir de pilotage.

Dans cette campagne épargnée, tout me paraît beau jusqu’aux panneaux directionnels.

Comme je n’ai aucun tabou à propos du cannibalisme, au moment de ravitailler à Condé-sur-Noireau (14), j’opte pour un produit du terroir, en l’occurrence l’andouille. En me servant, le charcutier, un rien malicieux, me remet une carte postale « Andouille de course ». C’est vrai qu’en étant assez peu regardant on pourrait me prendre pour un coureur, même si d’évidence je suis plutôt à ranger dans la catégorie des porteurs d’eau.

Ressemblant ?

Dans l’après-midi, je croise deux champions cyclistes de canton portés par le vent, mais ni l’un ni l’autre ne daignent répondre au salut d’un « sacochard » besogneux progressant péniblement. En revanche, un peu plus loin, vers Caumont-l’Éventé (14) un autre cycliste, plutôt du genre affûté, vient spontanément m’accompagner un moment. Il modère son allure pour discuter avec moi. Merci, camarade, j’ai apprécié ce moment de partage.

Enfin après quelques péripéties dont je vous fais grâce, j’arrive à Baudré (50) dans les environs de Saint-Lô, chez mon hôte, un gendarme fraîchement retraité. Comme il est plutôt sympathique, je me retrouve assez naturellement dans sa cuisine. Et puisqu’il est célibataire pour un soir nous préparons ensemble des pâtes à la carbonara partagées à sa table, histoire de poursuivre la conversation.

Un Gérard …
Un autre Gérard


4 réflexions au sujet de « Andouille de course ! »

  1. Coucou Gérard, merci à toi pour ton passage à la maison et ce bon moment. Ce doit être génial de parcourir à vélo le, les pays puisque tu m’as dit que tu faisais l’international et cela donne vraiment envie de te suivre sur les routes. Bravo pour ton récit du jour écrit après l’effort de la journée et les quelques bières de la soirée… Bonne route Gérard pour Cherbourg demain ! Gérard (l’autre)

  2. Bravos Gégé, on sait combien les montées te coûtent mais rien ne t arrête dans ta quête de l’andouille perdue.

  3. Tu vois gege je te l’avais dit que c’était vallonné et c’est rien tu vas voir la suite!
    Mais quesque c’est beau!

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