Longue distance et performance

Vous qui rêvez de pédaler loin et longtemps, sachez que le cyclo américain Kurt Searvogel assoiffé de performance a parcouru 122 561 km à vélo en un an soit une moyenne journalière de 320 km !

Quant au français Patrick Plaine alias « Roule toujours », lauréat notamment de 71 diagonales, de 20 tours de France et de 40 flèches Vélocio, il a sillonné en tous sens l’hexagone et l’Europe jusqu’à son décès accidentel en 2012.

Durant cinquante ans, sur des vélos très ordinaires et avec un équipement plus que spartiate celui qui s’auto-désignait « le Coyote » a totalisé 1 750 000 km !

Alors si pour vous longue distance rime avec performance, je vous souhaite beaucoup de courage pour dépasser ces records.

 

La longue distance accessible à tous ?

À un moindre degré que les deux « homo-cyclus » précités, on pourrait penser que la longue distance reste l’apanage de quelques enragés de la pédale : amateurs de raids transcontinentaux, diagonalistes, eurodiagonalistes ou encore randonneurs du Paris-Brest-Paris ou des 1000 miles d’Italie.

Hors de cette caste, ceux qui par comparaison se considèrent plutôt comme des cyclistes ordinaires peuvent aussi vivre cette expérience des « longues distances » car ce vocable recouvre de multiples pratiques.

Pour beaucoup l’entrée dans la longue distance suit le même schéma : ils commencent par des randonnées dont la distance et la dénivelée dépassent significativement celles de leurs sorties habituelles, puis graduellement et souvent assez rapidement, ils se lancent sur des défis de plus en plus osés.

Et vient le jour où ils réalisent que le virus LD parfois désigné « virus de la kilométrophagie » les a définitivement contaminés.

Pour ma part, j’ai découvert cette maladie en 2006 à l’issue d’une première flèche Vélocio durant laquelle nous avions parcouru environ 400 km en 24 heures, et depuis que je me sais incurable, je n’ai plus d’autre solution que pédaler.

Bien que ce premier challenge réussi soit loin d’être l’exploit qu’il était alors à mes yeux, il m’a permis de goûter à tout ce qui fait le sel d’une randonnée au long cours : suivre un itinéraire en s’efforçant de respecter un horaire de passage tout au long du parcours pour tenir dans le délai imparti, rouler en équipe de jour et de nuit sur des chemins de traverse, gérer et doser son effort, vaincre la fatigue et affronter les conditions météorologiques et le relief tels qu’ils se présentent et non comme on les souhaiterait.

En me livrant à cet exercice, j’ai constaté que j’y prenais plaisir et depuis j’ai entrepris de nombreuses randonnées, de plus en plus longues auxquelles je n’aurais jamais imaginé participer. Si j’ai mené la plupart à leur terme, il m’est aussi arrivé d’échouer. Mais abouties ou pas, toutes ces randonnées ont été source de plaisir. 

 

Les organisations longues distances FFCT

L’éventail des organisations proposée par la FFCT pour pratiquer les longues distances est très vaste.

Du néophyte avide de se lancer dans l’aventure au randonneur « kilométrophage » confirmé, chacun doit pouvoir trouver une randonnée au long cours qui correspond à ses envies ou à sa condition physique et mentale du moment.

Si vous souhaitez avoir une vision globale des randonnées longues distances de la FFCT, je vous conseille de lire le dossier du CODEP 41 qui traite ce thème de manière détaillée et didactique. 

Loin d’être exhaustif, le tableau présenté à la suite, inspiré de ce dossier du CODEP 41, vous présente sommairement les caractéristiques principales de diverses randonnées longues distances. Pour chacune d’elle, vous trouverez des liens permettant d’obtenir des informations plus détaillées (règlement, inscriptions, etc.).