143 km – Dénivelé 2159 m

La première ascension de la journée nous conduit sur des hauteurs où, tels des aviateurs, nous dominons le couvercle de nuages posé sur la cuvette de Revel  par les orages de la veille.

Tandis que nous piquons vers la plaine sur Castelnaudary, nous réalisons que le parcours se poursuit après une ferme isolée vers un chemin de plus en plus cahoteux. Trop tard pour faire demi-tour si nous voulons nous épargner les descentes vertigineuses qui deviendraient alors de redoutables côtes. Comme le programme de la journée nous en réserve suffisamment, téméraires, nous decidons de continuer malgré tout sur cette trace hasardeuse. Il nous faut tenir au moins sur deux kilomètres avant de retrouver un itinéraire viable.

Nous traverserons Castelnaudary, dont la vieille ville au facades délabrées temoigne d’un certain marasme économique. Dans un giratoire quelques usines de cassoulet indusriel se font face.  Castelnaudary ne sera pas la destination de mes prochaines vacances !

Plus loin, nous marquons une pause dans la très plaisante bastide de Mirepoix. Alors que sous la halle, je prends un peu de recul pour photographier les belles maisons à colombages, je renverse mon vélo. Déséquilibré je bascule sur la roue avant et la cale d’une chaussure se prend dans les rayons. Avec cette gamelle clownesque notre périple aurait pu se terminer ici. J’en suis quitte pour une belle frayeur et une roue légèrement voilée.

Les morceaux de choix de la journée sont constitués par une ribambelle de cols : Croix des morts, des sept frères, de Marmare et de Chioula dont les altitudes varient entre 898 m et 1431m. Ainsi énumérés, vous pourriez penser que nous sommes les nouveaux forçats de la route et que les dopés du peloton n’ont qu’à bien se tenir. En fait, il n’en est rien : plusieurs d’entre eux se succèdent sur une ligne de crête. Vous êtes déçus par cette absence d’exploit. Alors je vous rappelle que ce n’est pas le journal L’Équipe » que vous lisez mais un vulgaire gratuit « gegediagonaliste » (même pas imprimé et rédigé à l’arrache)

J’allais oublier de vous dire l’essentiel, les paysages sont de toute beauté, mais la description que je pourrais en faire serait bien insignifiante, alors si vous souhaitez vous rendre compte, le mieux est encore d’y venir (si possible à vélo)

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